Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 1.djvu/29

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teur, que c’est à l’Angleterre que je suis redevable de presque tous mes succès : elle m’a fourni les artistes dont le talent a mis mes ouvrages en état de paraître devant le monde ; elle m’a accordé le plus haut patronage et les plus grands honneurs ; en un mot, grâce à elle, j’ai pu commencer et poursuivre la série de mes illustrations. — À l’Angleterre donc mon éternelle reconnaissance !

Deux objections ont été faites à ce mode de publication : l’une est la grande dimension du papier sur lequel sont représentés les objets ; l’autre le temps nécessaire pour pouvoir la compléter.

Quant à la dimension du papier, je ne pouvais faire autrement, sans renoncer en même temps au désir de vous présenter mes oiseaux avec les dimensions mêmes que la nature leur a données. À ce sujet, un des premiers ornithologistes de l’époque, qui a eu la bonté de revoir quelques-unes de mes planches, a fourni des observations comme je ne pourrais me flatter de le faire moi-même, et auxquelles vous me permettrez de vous renvoyer. Le nom de Swainson est sans doute bien connu de vous. Veuillez aussi, sur ce point, vous en rapporter, pour ma défense, à un homme qui, étant le centre de toute la science zoologique, a qualité suffisante pour que vous l’écoutiez dans une question d’ornithologie. — Je veux parler du grand, de l’immortel Cuvier.

En second lieu, quant au temps nécessaire pour achever mon travail, je n’ai qu’une chose à observer : c’est qu’il sera moins long encore que celui requis par