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Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/376

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l’ovaire des femelles n’étaient nullement développés.

J’ai eu de nouveau recours à l’obligeance de mon ami W. Macgillivray, pour obtenir des renseignements sur leurs mœurs, et je ne puis mieux faire que de transcrire ici ceux qu’il m’a donnés.

« Le Pluvier doré est un oiseau très commun dans presque toutes les parties de l’Écosse, spécialement dans les Highlands du nord et aux Hébrides. Quand le temps commence à s’adoucir, vers la fin du printemps on les voit, le long des rivages ou sur les champs à proximité, voler à une grande hauteur et en troupes peu serrées qui tantôt se massent en rangs profonds, tantôt présentent des lignes anguleuses et irrégulières. Ils avancent d’un mouvement paisible et réglé, faisant entendre, à de courts intervalles, leurs notes douces et plaintives ; parfois poussant un cri singulier qui ressemble aux syllabes courlie-wee. Ces oiseaux alors abandonnent leurs retraites de l’hiver, et retournent aux marécages de l’intérieur, sur lesquels ils se dispersent par couples. Au commencement du printemps, si vous traversez un de ces marais à l’aspect sinistre, vous êtes presque sûr d’entendre la voix gémissante du Pluvier, qu’accompagne souvent le faible cheep-cheep de la bécassine ou le cri perçant du courlis. Avancez encore un peu : devant vous, sur ce tertre couvert de mousse, vient de se poser un mâle revêtu de sa belle livrée d’été, noir et vert ; vous pouvez, si cela vous convient, en approcher à moins de dix pas ; et dans certaines localités il ne serait pas difficile à un seul chasseur d’en tuer, en cette saison, plusieurs douzaines par jour.