Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/43

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tout comme un autre ; mais quelque effort que je fisse, je ne pus jamais parvenir à prendre ce petit poisson, et ce fut de même inutilement que je dressai mes batteries contre plusieurs de ses camarades.

Ainsi, j’avais trouvé mon maître ! Je repliai ma ligne, et donnai un grand coup de baguette dans l’eau, de manière à atteindre presque le poisson. D’un élan, il se lança comme un trait à la distance de plusieurs mètres, resta quelque temps à se balancer d’un air tranquille ; puis, dès que ma baguette eut quitté l’eau, revint prendre son poste. Alors, je pus connaître tout le dommage que je lui avais causé, car je l’aperçus qui s’employait de son mieux à nettoyer et lisser son nid ; mais, pour le moment, je ne jugeai pas à propos de pousser plus loin mes expériences.




LE BEAU CANARD HUPPÉ.


Quel bonheur pour moi quand je pouvais, au sein des retraites où il se plaît, étudier les mœurs de ce magnifique oiseau ! Là, je ne manquais jamais de compagnons, et, bien que pour la plupart ils ne parussent même pas s’apercevoir de ma présence, je n’en passais pas moins, en les voyant vivre et se jouer à mes côtés.