Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/489

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d’eau, surtout quand ils sont clairs et rapides, présentant des bords caillouteux ou rocailleux. Il fréquente toutes les parties de l’Écosse ; et je l’ai même trouvé dans les régions montagneuses du Cumberland et du Westmoreland. Montagu dit qu’il n’est pas très rare non plus au pays de Galles et en Devonshire. En Écosse, il ne se confine pas dans les contrées montagneuses, mais se montre dans les plus basses régions du Lothian, aussi bien que sur les plateaux élevés et les ruisseaux alpestres des Grampians. Néanmoins il est plus abondant sur les terrains accidentés de montagnes, et ne se trouve nulle part en plus grand nombre qu’aux bords de la Tweed et de ses tributaires, dans les comtés de Peebles et de Selkirk aimés des troupeaux. Il est aussi très bien connu aux grandes Hébrides. Non-seulement il n’émigre pas, mais rarement s’éloigne-t-il de sa résidence ordinaire, si ce n’est quand les gelées se prolongent ; et alors il descend au long des ruisseaux, où on le voit voltiger en suivant le courant et près des cascades. L’écluse d’un moulin est aussi sa retraite favorite, particulièrement au printemps et en hiver. Je ne l’ai jamais aperçu sur des bancs à fond tourbeux ou couvert de vase ; cependant on le voit quelquefois sur ceux dont les bords sont caillouteux et peu profonds, comme à Saint-Mary’s-Loch, sur le Yarrow[1], où j’en ai tué.

» Le vol du Cincle est ferme, droit et rapide, comme

  1. Rivière du comté de Selkirk, qui se jette dans la Tweed et est célèbre par les sites pittoresques qu’elle offre dans son cours.