Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

verte du rebelle. Dès le 27 avril, les émissaires du capitaine arrêtaient et faisaient transporter à Vangaindrano deux femmes, l’une Itzika, épouse divorcée de Kotavy, avant le drame d’Amparihy, l’autre Masovelo, sa femme légitime. Cette dernière, enceinte, fut découverte à Vohimalaza. Ni l’une ni l’autre de ces femmes ne donna de renseignements sur le lieu où, en évacuant Papanga, Kotavy s’était réfugié. Il semblait avoir marché vers le nord, du côté du col d’Idsandela. Certains désaccords s’étaient produits, semblait-il, entre ses partisans, lesquels se seraient divisés en deux ou plusieurs bandes.

Le 7 mai, le grand-père de Kotavy, Iabanitsemitabo, était arrêté à Vangaindrano. Deux jours après, Rahamatonga, le chef de Sandravinany, faisait évader de Sandravinany, où elle s’était réfugiée, la famille de Kotavy, composée de son père, sa mère et son frère. Rahamatonga arrêté, dirigé de Sandravinany sur Vangaindrano, essayait de fuir et était tué par son escorte.

Avec Kotavy se trouvaient encore : Lebehany, chef de Saharoanga, avec ses deux fils Besiefo et Tsivolia, et d’autres chefs tels que Timarefo et Tomeko. Mais la famille du proscrit demeurait aussi introuvable que lui-même.

Le 3 juin le capitaine Bourgeron, sur des renseignements paraissant sérieux, envoyait des émissaires chargés d’arrêter Kotavy, dans les environs de Manambondro. Les émissaires ne purent s’en emparer, mais amenèrent à Vangaindrano la tante et mère nourrice de Kotavy, ainsi qu’un de ses cousins. Isery, chef du district de Vohimalaza, avait prévenu les intéressés, bien qu’il affirmât ne pas les connaître.