Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/195

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Vondrozo, la province prescrit de ne pas délivrer de passeport aux indigènes se déplaçant pour formuler des plaintes, avant de leur avoir fait payer la taxe de l’année en cours (16 septembre 1904).

On comprend que les indigènes aient rarement exposés leurs doléances, ce qui leur fut presque reproché par M. le secrétaire général Lepreux (V. page 143).

Dans le district d’Ikongo, la population doit construire les logements des fonctionnaires, et les chefs acquitter sur leurs remises d’impôts, les dépenses entraînées par ces constructions (2 août 1904).

L’impôt entre difficilement dans l’Ikongo « s’il est impossible d’emprisonner trois cents hommes à la fois, écrit le chef de province… les chefs de village devraient être rendus responsables du paiement de la taxe personnelle : c’est le seul moyen qui ait réussi dans les autres districts… » (7 novembre 1904).

Le chef de la province de Farafangana a dans bien des cas, on le voit, prescrit des mesures que ses subordonnés ont exécutées brutalement. Le chef de la province n’a pas cherché à en connaître plus que ce qui lui a été communiqué, et ni des instructions qu’il envoyait ni des mesures d’exécution qui étaient prises, il n’a, dans ses rapports officiels, donné au gouvernement général la véritable figure. S’il avait voulu regarder, il aurait appris autre chose que ce qui lui était rapporté officiellement.

Ce que nous savons des agissements du sergent Alfonsi, massacré à Begogo, ce qu’en savait le capitaine Quinque, ce qu’aurait pu connaître M. Benevent, s’il en avait eu le désir, est aussi démons-