Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/197

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frotté la bouche avec du crottin de mulet ; à Jameson parce qu’il manquait trois bourjanes sur le nombre réquisitionné ; au second parce qu’il n’avait pas rapporté du paddy et des poules.

C’est cet homme, dont le moins qu’on puisse dire est que sa moralité n’était pas compatible avec l’exercice d’une autorité, que le capitaine Quinque, son capitaine, au fait de toute sa conduite antérieure, désignait en octobre 1904, après l’amende infligée à Befanhoa, comme chef du poste de Begogo. Il l’amena à Begogo et le présenta à la population, — en grande partie composée des parents et bourjanes de Befanhoa — comme celui qui saurait les « mater ».

Comment à Farafangana, à Tananarive surtout, l’autorité eût-elle pu contester le choix d’Alfonsi comme chef de Begogo, alors que par un ordre du 5 juillet 1904, le capitaine Quinque porte à la connaissance de la compagnie « les propositions qu’il a faites au titre de l’inspection générale, en faveur des officiers, sous-officiers et tirailleurs de la compagnie et qui ont été adressées à M. le lieutenant-colonel commandant le 2e régiment de tirailleurs malgaches » ?

Voici ces propositions :

Pour adjudant, les sous-officiers :

Vinay, sergent.

Alfonsi, sergent.

Beaufas-Morel, sergent.

Pour la médaille militaire :

Vinay, sergent.

Alfonsi, sergent.

Beaufas-Morel, sergent.

Si les supérieurs du capitaine Quinque n’avaient connu Vinay, Alfonsi, coupables des agissements