Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Gabrielle.
Ce n’est pas mon avis.
Adrienne.
Il a bonne façon.
Gabrielle.
Qui, lui, ma tante ? Il est très commun, au contraire.
Adrienne.
A-t-il de l’esprit ?
Gabrielle.
Non… je ne sais… ordinaire.
Adrienne.
Tu l’aimes.
Gabrielle.
Non. Pourquoi ?
Adrienne.
Alors. — Tiens, tu rougis.
Gabrielle.
Ne parle pas si haut.
Adrienne.
Ma fille ! oui, c’est le mot, car je te parle en mère…
Écarte de ton cœur cette folle chimère ;
Ne t’abandonne pas en aveugle au danger…
C’est ton mari qui t’aime et non cet étranger !
Tu n’es qu’un passe-temps pour l’un, si, par miracle,
Tu ne lui deviens pas un péril, un obstacle ;
L’autre respecte en toi l’intime compagnon