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Page:Augier - Théatre complet, tome 1.djvu/327

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Stéphane.

Prenez garde, Monsieur ! vous m’allez faire croire
Que madame Adrienne est vêtue à sa gloire.

Tamponet.

Je ne dis pas cela, diable ! j’en suis bien loin.
Elle m’arracherait les yeux — dont j’ai besoin.

Stéphane, souriant.

Fort bien. Je sais à quoi m’en tenir.

Tamponet, à part.

Fort bien. Je sais à quoi m’en tenir.Qu’est-ce à dire ?

Stéphane.

Mais je serai discret.

Tamponet, à part.

Mais je serai discret.S’il a le cœur de rire,
C’est qu’à ma confidence il n’ajoute pas foi.
Morbleu ! connaîtrait-il ma femme autant que moi ?

Stéphane.

À qui la main ?

Tamponet.

À qui la main ? À vous.

Stéphane, faisant son écart.

À qui la main ? À vous.Pardon.

Tamponet, à part.

À qui la main ? À vous. Pardon.Fi ! quelle idée !
De la façon par moi qu’Adrienne est gardée,
Leur commerce secret ne m’eût point échappé…
Et pourtant une fois déjà je fus trompé !