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Julien.
Contre vous-même, ingrat, je veux vous protéger.
Stéphane.
Épargnez-vous, Monsieur, des remontrances vaines :
L’amour qui me dévore a coulé dans mes veines.
Julien.
Bien ! je ne prétends pas l’en tirer ; mais en quoi
Ce grand amour est-il contraire à votre emploi ?
Tout votre temps est donc pris par votre maîtresse ?
Stéphane.
Elle est pure, Monsieur : je n’ai que sa tendresse.
Julien.
D’où vient donc ?…
Stéphane, avec embarras.
Elle veut que je parte, et je pars.
Julien.
Bah ! ces voyages-là sont sujets aux retards.
Stéphane.
Je pars demain.
Julien.
D’honneur ?
Stéphane.
D’honneur.
Gabrielle, à part.
Quelle torture !
Julien.
Vous êtes, cher Stéphane, une noble nature,