Je rencontre une fille, où je trouve tracé
Le portrait idéal si longtemps caressé,
Belle, de douce humeur, d’une vertu farouche ;
Vite je la destine à l’honneur de ma couche ;
Et quoi qu’elle ait d’argent avec tous ses appas,
Je prends le tout ensemble, et je n’en rougis pas.
Peut-être as-tu raison.
Des honnêtes amours et du bonheur tranquille.
Là, là, je vais pleurer.
Si son discours n’a rien remué dans ton cœur.
Je t’avais mal jugé, Cléon ; ton âme est bonne :
Pardonne mon erreur.
Hélas ! je la pardonne.
Va trouver Hippolyte et lui donne ta foi.
Elle est mal prévenue encore contre toi ;
Mais elle reviendra d’un jugement sévère
Quand tu lui parleras comme tu viens de faire.
Autant vaut sur-le-champ nommer Cléon vainqueur !
Le moyen que je lutte avec un épouseur ?