Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/203

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Pierre, s’inclinant.

Monsieur le baron.

La Palude, négligemment.

Ah ! ah ! c’est vous, mon cher ! Comment vous portez-vous ? (Se tournant vers les dames.) Vous voyez, mesdames, un pédant qui vient sacrifier aux Grâces.

Il s’assied sur une chaise, près du canapé où sont les deux dames.
Pierre, qui est resté incliné.

Très bien, merci.

La Palude, à madame Bernier.

Si je n’ai pas fait ce mois-ci vingt tentatives infructueuses pour vous voir, je n’en ai pas fait une.

Madame Bernier.

Je le sais, mon pauvre baron.

Clémentine.

Mon mari s’est présenté chez vous pour vous exprimer nos regrets…

Pierre.

Sans avoir l’avantage de vous rencontrer.

La Palude, sans regarder.

En effet, j’ai trouvé votre carte. (Aux dames.) Vous sortez donc tous les soirs ?

Pierre, renonçant à la conversation, va s’asseoir au coin de la cheminée et prend un livre sur la table.
Madame Bernier.

Ne m’en parlez pas ; nous n’avons pas une soirée à nous. Aujourd’hui même un bal travesti.