Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/215

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Pierre.

Depuis quand es-tu arrivé ?

Michel.

Depuis le temps d’aller de la gare de Lyon chez moi, et de chez moi ici.

Madame Bernier.

Vous avez été bien inspiré de vous presser : une demi-heure plus tard vous ne trouviez personne.

Michel.

Vous alliez sortir ? que je ne sois pas un obstacle.

Madame Bernier.

S’il s’agissait d’un bal ordinaire, nous vous le sacrifierions avec le plus grand plaisir ; mais c’est un bal travesti, nos costumes sont prêts…

Michel.

Et nous sommes gens de revue.

Madame Bernier.

Permettez-moi donc de vaquer à ma toilette ; vous ne serez pas fâché d’ailleurs de causer avec votre ami ; mais ne le gardez pas trop longtemps, n’est-ce pas ?

Michel.

Je ne l’ai embrassé que sur une joue… le temps de l’embrasser sur l’autre et je vous le rends.

Madame Bernier.

À bientôt, monsieur.

Michel.

À demain, madame.

Elle sort.