Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/224

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Clémentine.

Restez, restez, nous ne sortirons pas.

Elle s’assied.
Madame Bernier.

Comment ! tu n’iras pas au bal ?…

Clémentine.

Sans mon mari ? Dans une maison où nous allons pour la première fois ? Quelle tournure cela aurait-il ?

Pierre.

Mais je ne refuse pas de vous accompagner.

Clémentine.

C’est tout comme : l’habit noir n’est pas admis. (À sa mère.) Puisque monsieur est un homme trop sérieux pour condescendre à nos amusements frivoles, tu iras sans moi, maman. Je te confierai au marquis.

Madame Bernier, s’asseyant aussi.

Non, je n’irai pas non plus, je n’y allais que pour toi. Je n’imaginais pas cloîtrer ma fille en la mariant.

Pierre, à part.

Ah ! mille millions…

Il sonne.
Madame Bernier.

Je vous demande pardon, monsieur Ducaisne, de cette scène ridicule.

Un Domestique, entrant.

Madame a sonné ?

Pierre.

Non, c’est moi. Portez ce costume dans ma chambre, je vais m’habiller.