Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/313

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la consolation du vaincu : consolation bien innocente. Vous nous avez renversés, et je me gaudis à voir ce que vous avez mis à notre place.

Charrier.

L’égalité.

Le Marquis.

Elle est jolie votre égalité, parlons-en ! vous avez substitué une caste à une autre, voilà tout.

Charrier.

Il y aurait beaucoup à répondre, mais ce serait long et nous n’avons pas de temps à perdre, dans cette caste où l’on travaille. — Je suis chargé par madame la marquise, votre femme…

Le Marquis.

Ma nièce, s’il vous plaît.

Charrier.

Votre nièce, soit, m’a chargé auprès de vous d’une négociation délicate.

Le Marquis.

Rien de plus simple entre gens délicats. Parlez.

Charrier.

En deux mots elle s’est laissée gagner par la fièvre de spéculation qui tient Paris…

Le Marquis.

Et elle a perdu. C’est à moi de payer : j’ai bon dos.

Charrier.

D’abord, vous n’êtes pas obligé de payer les engagements contractés par la femme…