Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/335

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Charrier.

Oui, mais tu viens trop tard ; la vicomtesse voulait t’inviter elle-même à son bal : elle est partie.

Henri.

J’en suis au désespoir. M. le vicomte était avec elle ?

Charrier.

Sans doute.

Henri.

Mon désespoir redouble. J’ai manqué la fleur de l’aristocratie. Tu sais, Sergine, qu’on leur a contesté leur noblesse… des envieux ! Mais on a été aux sources, et l’on a reconnu que le vicomte est bien réellement d’Isigny, à preuve que son grand-père y vendait du beurre.

Charrier.

Tu ne te plais qu’à critiquer les gens que je reçois chez moi.

Henri.

Reçois-en d’autres. — À propos, j’oubliais… on te demande à la caisse.

Charrier.

Que ne le disais-tu tout de suite ! Bonjour, Sergine. (En s’en allant.) Il faut que ce garçon-là dise des sottises quand il n’en fait pas.

Il sort par la gauche.