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Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/386

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Le Marquis.

Je sais tout, moi ! Vous êtes un grand homme, ami Vernouillet, et la presse entre vos mains va devenir une belle institution.

Vernouillet.

Je l’espère.

Le Marquis.

Et moi aussi. Quelle sera votre ligne politique ? C’est très important pour la prospérité de cette benoîte quatrième page, que vous ne méprisez pas, j’imagine ?

Vernouillet.

Non, certes.

Le Marquis.

La presse étant un sacerdoce, il faut bien pourvoir aux frais du culte.

Vernouillet.

J’y ai songé. Je résume tout mon programme dans cette simple formule qui servira d’épigraphe au journal : Plus de révolutions !

Le Marquis.

Magnifique programme, si vous le réalisez.

Vernouillet.

Oh ! pourvu que je réalise trente mille abonnés !…

Le Marquis.

C’est juste. — Courage, mon camarade ! Votre position grandit à vue d’œil. Suivez mon conseil, mariez-vous. Il faut faire souche.

Vernouillet.

J’ai commencé les démarches.