Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/226

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as dénigré Mauléon par pur dépit. Eh bien, c’est pitoyable, ce que tu as fait là. Ce n’est pas d’un homme d’esprit, tu t’en moques bien, mais ce n’est pas d’un galant homme, et tu ne t’en moques pas. Voilà une jolie campagne, mon bon ami ! Tu en sors plus mécontent encore de toi que des autres… Va t’installer dans tes bois avec tes chiens et n’en bouge plus.



Scène III

LANCY, à gauche ; MADAME DE VERLIÈRE. Elle entre sans voir Lancy, traverse lentement le théâtre, jette en passant une carte de visite sur la table, et va s’asseoir dans la bergère.
Lancy.

Elle !… cet air pensif…

Il tousse.
Madame de Verlière, tournant la tête.
Ah ! c’est vous ?
Lancy.

Déjà ! Est-ce que par hasard M. de Mauléon… ?

Madame de Verlière, d’un air préoccupé.

Au contraire, il a été parfait. Pas une seconde d’hésitation. Il trouve même que les cheveux blancs me vont plutôt mieux.

Lancy.

Et c’est pour cela qu’il a si vite pris congé ?