Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/235

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Madame de Verlière.

Je ne lui ai déjà que trop écrit.

Lancy.

Il a des lettres de vous ?

Madame de Verlière.

Oh ! pas beaucoup, et pas bien compromettantes ; vous pourriez les lire ; des lettres de veuve… mais enfin des lettres.

Lancy.

Renvoyez-lui les siennes, il vous renverra les vôtres.

Madame de Verlière.

Et s’il ne les renvoie pas ?

Lancy.

N’avez-vous pas quelque ami qui se chargerait volontiers de la négociation ? Je crois qu’avec un peu de diplomatie…

Madame de Verlière.

C’est que vous me faites l’effet d’un pauvre diplomate, mon ami.

Lancy.

Vous ne me connaissez pas.

Madame de Verlière.

Comment vous y prendriez-vous ?

Lancy.

Je lui dirais : « Monsieur, voici vos lettres à madame de Verlière ; je suis chargé de lui rapporter les siennes. »