Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/337

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Annette.

Très bien. Mais ne m’oublierez-vous pas ? Je me défie un peu de votre mémoire. Permettez-moi de faire un nœud à votre mouchoir.

Elle va à un petit meuble au fond.
Navarette, bas, à d’Estrigaud.

Tu lui fais donc la cour ?

D’Estrigaud.

Un peu.

Navarette.

Elle est jolie… À propos, je voulais t’écrire ; j’ai vu Cantenac.

D’Estrigaud.

Il t’a donné un renseignement ?

Navarette.

Grande baisse demain.

D’Estrigaud.

Merci.

Annette, revenant avec un bracelet.

Veuillez mettre à votre bras ce modeste mémento.

Navarette.

Je vous le rapporterai fidèlement après-demain.

Annette.

Oh ! ce sont des médailles romaines ; cela n’a de valeur que le prix d’affection qu’on veut bien y attacher ; demandez plutôt au baron, qui s’y connaît.