Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/349

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André.

J’en allais chercher.

D’Estrigaud.

Les affaires ne se font pas si vite. Ces messieurs ne m’ont pas encore rendu réponse ; mais ils étudient votre projet très sérieusement, et je crois que l’idée les mord ; autrement ils auraient déjà refusé.

André.

Vous croyez qu’ils accepteront ?

D’Estrigaud.

Dame ! je trouve l’affaire magnifique. Dans deux ou trois jours, nous saurons à quoi nous en tenir. Un peu de patience.

André.

J’en ai beaucoup ordinairement ; mais je ne sais que faire de mon corps dans ce Paris où je ne connais plus personne.

D’Estrigaud.

Justement vous trouverez chez vous une invitation pour demain.

André.

Une invitation ? De qui ?

D’Estrigaud.

D’une jolie femme à qui j’ai inspiré une grande envie de vous connaître ; en un mot, de Navarette.

André.

Navarette ? Pardonnez à l’ignorance d’un provincial…