Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/408

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Navarette.

Que vous alliez retourner en Espagne.

André.

Mais je ne pars pas de sitôt.

Navarette.

Oh ! ce n’est pas une femme à caprices… il lui faut des liaisons sérieuses.

André.

Et vous pensez que, sans mon départ, j’aurais eu quelque chance ?…

Navarette.

Je crois, entre nous, que vous lui avez fait une vive impression.

André.

Malgré ma pauvreté ?

Navarette.

À cause de cela peut-être. Elle est très romanesque. On l’a vue passer d’un millionnaire à un gentilhomme ruiné, sans sourciller. Elle vend ses voitures et ses bijoux, et tout est dit.

André.

C’est gentil… Quel ennui de partir !

Navarette.

Bah ! vous allez retrouver vos occupations ?

André.

Sans doute. Ah ! que mes chantiers vont me paraître tristes !… Comme je reverrai souvent, là-bas, à travers