Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/105

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prends maintenant votre départ pour la Bretagne : Cythère ! dix minutes d’arrêt !

Jean.

Je vous assure…

Blanche.

Allons donc ! est-ce que je ne connais pas ça ? La casse est toujours suivie d’un raccommodement, sinon d’un raccommodage. Je vois la scène d’ici. « Monstre ! — Ange adoré ! » Attendrissement, rendez-vous pour ce soir. (À part.) Mais c’est elle qui posera. (Haut.) Adieu, monsieur le vicomte. Mes respects à la femme de trente ans.

Jean.

Adieu donc.

Blanche.

Ne pas oublier de vous rendre votre peigne. Vous comprenez que je ne peux plus le garder. Vous l’offrirez à l’ange adoré, quoiqu’il en ait probablement moins besoin que moi.

Elle ôte son peigne et le jette sur la table ; ses cheveux se déroulent sur son dos.

Jean, très troublé.

Je vous en supplie, Blanche, gardez au moins ce souvenir.

Blanche.

Il ne me rappellerait qu’un ingrat.

Jean.

Mais vous ne pouvez pas sortir ainsi…