Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/110

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Roblot.

Les nouvelles de Berlin sont bonnes, tout s’arrange ; mais vous avez reçu un premier avertissement ; vous avez senti le sol trembler sous vos pieds : n’éprouvez-vous pas le besoin de bâtir sur la terre ferme ?

Jean.

Vous y revenez ?

Roblot.

J’y reviens. Comment trouvez-vous la petite Jonquières ?

Jean.

Ni bien ni mal… mais quel rapport ?

Roblot.

Ni bien ni mal ? Cependant vous l’avez fait danser deux fois hier soir.

Jean.

Parbleu ! la seconde fois, c’est vous qui l’aviez invitée et qui m’avez prié de vous remplacer, sous prétexte que vous vous étiez tourné le pied.

Roblot.

Je m’en ressens encore. — Eh bien, mon cher, il n’en a pas fallu davantage pour faire jaser.

Jean.

Ce n’est pas possible !

Roblot.

Vous savez, la ville des bains, c’est la petite ville à la quatrième puissance. Le bruit court qu’il y a mariage sous roche entre mademoiselle Jonquières et vous.