Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/37

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on n’a qu’à faire semblant de faiblir ; il prend son chapeau et s’en va en disant : « Je saurai qui m’a joué ce tour… »

Hortense.

S’il n’est pas plus dangereux… Mais revenons à mes moutons. Où sont-ils ?

Roblot, s’asseyant de l’autre côté de la table.

Dans le coffre de votre mari.

Hortense.

Mais je n’ai pas la clef.

Roblot.

Je vous l’apporte. Si vous n’avez pas recours à M. de Montlouis, c’est de peur d’une scène, n’est-ce pas ? de peur de lui donner barres sur vous ?

Hortense.

Sans doute… Après ?

Roblot.

Si je vous donne barres sur lui ? si c’est lui qui se trouve trop heureux de payer sa liberté ?

Hortense.

C’est tout différent.

Roblot.

Voilà précisément le service que j’ai le bonheur de pouvoir vous rendre. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que votre mari n’est pas un modèle de fidélité ?

Hortense.

Il y a longtemps que j’en ai fait mon deuil… sans avoir de preuves positives, malheureusement.