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Page:Augier - Théatre complet, tome 7.djvu/47

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Hortense.

En effet, je lui donnais un rendez-vous pour demain. Vous ne le croyez pas, vous avez tort. Léopold… car il s’appelle Léopold avec votre permission…

Jean.

Tenez, Hortense, ne vous jouez pas de moi ; je ne comprends rien aux coquetteries parisiennes. Il y a évidemment un mystère entre ce jeune homme et vous : si vous m’aimez, confiez-le-moi.

Hortense.

J’ai besoin de cinquante mille francs demain matin, et ce petit Roblot, qui est un furet, s’est chargé de me les trouver ; êtes-vous content ?

Jean.

Cinquante mille francs ?

Hortense.

Oui, j’ai fait des billets qu’il faut payer…

Jean.

Des billets !

Hortense.

Vous tombez des nues. Je suis une gaspilleuse, j’ai tort, j’en conviens ; mais je ne suis pas la seule. Comprenez-vous maintenant les mines soucieuses que vous me reprochiez ?

Jean.

Et si ce monsieur ne trouvait pas la somme ? Dire que je ne puis rien !

Hortense.

Si vous pouviez quelque chose, mon cher, je ne vous