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Page:Augusta Holmes ode triomphale 1889.djvu/23

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ODE TRIOMPHALE

Avec le levier et l’équerre
Et la truelle et le compas
Construis le Temple de Lumière ;
Ô sauveur, ne t’arrête pas !




LES ARTS.
précédés par LE GÉNIE.

Peuple, lève les yeux vers la Lyre immortelle !
Regarde ! c’est elle
Qui dit à l’univers ta gloire et tes travaux ;
Écoute avec ferveur et plein d’un saint délire
La voix auguste de la Lyre
Qui t’appelle en chantant à des destins nouveaux !

Vois les pinceaux trempés dans l’azur et l’aurore
Où rayonne encore,
Malgré le temps cruel, le prisme aux sept couleurs ;
Le maillet, le ciseau qui, dans le cœur des arbres,
Sur l’onyx, le bronze et les marbres,
Ont gravé pour toujours ta joie et tes douleurs !

Ô peuple, sois doux au Génie
Qui, par l’image ou l’harmonie,
Enseigne le divin à ton humanité !
Si l’Art ne t’aide point, tu bâtis sur le sable ;
Et le plus pur renom est encor périssable
Si nous ne l’avons pas chanté !