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Page:Augusta Holmes ode triomphale 1889.djvu/28

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ODE TRIOMPHALE

Toutes les roses des chemins,
Tous les bluets de la prairie
Et l’avenir de la patrie !

Les enfants se groupent en avant de l’escalier.

À ce moment, la scène s’obscurcit. Un long murmure se fait entendre dans l’orchestre, plein de grondements farouches, et une marche funèbre monte et grandit.
Devant l’orchestre surgit une figure voilée de noir, chargés de chaînes, aux longs cheveux blonds dénoués.
Elle se dirige à pas lents vers l’autel, en tendant désespérément les bras aux groupes divers échelonnés sur le théâtre. Les enfants s’écartent en lui montrant l’autel avec leurs épées entourées de fleurs. Elle monte les degrés. L’Amour et la Jeunesse se séparent pour la laisser passer.
TOUS LES CHŒURS, à voix basse.

À travers les cités et les sombres forêts
Ont retenti des cris funèbres.
Le soleil s’est éteint ! Un voile de ténèbres
Répand le deuil sur nos apprêts !

Long crescendo à l’orchestre. La femme voilée tombe à genoux en embrassant l’autel.

Apparais, déesse, apparais !
Apparais et console, apparais et délivre !
L’espoir de ta présence auguste nous enivre,
Et notre cœur est plein de tes nobles attraits !

LES ENFANTS.

Toi qui protèges notre mère,

TOUS.

Apparais, déesse, apparais !

LES JEUNES GENS ET LES JEUNES FILLES.

Toi qui vaincras la haine amère,