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celui d’Enyed, cinq ou six colléges qui tous sont soumis aux mêmes règlements. On y reçoit une foule d’élèves, dont les uns ne demandent qu’un enseignement fort court, qu’ils pourraient trouver dans de bonnes écoles primaires, et dont les autres, après avoir parcouru toutes les classes, vont achever leurs études à l’Université de Berlin. On voit de prime abord quelles mesures seraient à prendre pour réformer le système d’éducation. Multiplier, perfectionner les écoles primaires, dans le but de populariser l’instruction ; en même temps créer ce qu’on appelle en Allemagne une Université, laquelle dispense les jeunes gens des voyages à l’étranger, que tous ne peuvent pas faire. Il nous semble que le collége d’Enyed pourrait remplir cette destination, car il est dès aujourd’hui le plus considérable et le plus renommé de tous, et il est situé dans une petite ville qui offre peu de distractions. L’enseignement primaire serait confié aux écoles ; l’enseignement intermédiaire appartiendrait aux colléges qui existent à Clausenbourg et ailleurs ; l’enseignement supérieur serait le partage de l’institution d’Enyed, qui compte déjà huit cents élèves de tout âge, et qui, dans notre hypothèse, en pourrait admettre un plus grand nombre.

La bibliothèque du collége d’Enyed renferme quelques antiquités, une collection de médailles, et un bas-relief mithriaque. On y montre une armure de Jean Hunyade, qui mériterait d’être plus soigneusement conservée, car