Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Adamovicz, évêque non uni, adressèrent une pétition à l’empereur. Ils le supplièrent de déterminer nettement la situation des Valaques de Transylvanie. Ce placet fut renvoyé à la Diète, qui déclara qu’aux termes de l’article 6 de la loi de 1744, les Valaques ne formaient pas dans le pays un peuple à part, mais faisaient partie de la nation sur le terrain de laquelle ils habitaient. Il fut reconnu que le Valaque anobli avait les privilèges du gentilhomme hongrois, et que le paysan valaque devait être traité à l’égal du paysan hongrois ou saxon.

En 1843[1], M. Lemény, évêque de Balásfalva, et M. Moga, évêque d’Hermannstadt, appelèrent de nouveau sur cette question l’attention de la Diète. Ils rendirent justice aux Hongrois, qui respectent la décision de 1791, mais ils peignirent l’oppression dont souffrent les Valaques habitant le territoire de la nation saxonne. En conséquence, et s’appuyant sur le décret de 1791, que les Saxons ont également voté, ils demandèrent que les Valaques pussent jouir des droits des citoyens saxons, être membres des corporations, recevoir dans le village leur part du sol ; que la caisse de la nation saxonne secourût les étudiants et les prêtres grecs ; enfin que la dîme fût payée par les paysans valaques non aux pasteurs saxons, mais aux popes. Il est à souhaiter que ces différends soient résolus par la Diète

  1. Séance du 1er février.