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chapitre XI.
Zalathna. — Traces romaines. — Vulkoj. — Les mineurs.

La route de Carlsbourg à Zalathna s’enfonce dans les montagnes que l’on a côtoyées jusqu’ici. Le chemin, quand je le parcourus, était si mauvais malgré la belle saison, que nous préférâmes plus d’une fois à la voie administrative le lit pierreux d’un ruisseau. À quelque distance de Carlsbourg on s’arrêta. Le hasard voulut que ce fût devant une chaumière pittoresquement placée au dessus d’un torrent et ceinte d’une haie de rosiers sauvages. Au cri « Ape[1] » poussé par le cocher une belle Valaque en sortit, tenant à la main un de ces gracieux vases de forme étrusque dont on se sert encore dans le pays. Elle avait le beau costume des montagnardes de Zalathna : un mouchoir blanc roulé en turban, dont les bouts brodés retombent sur le côté gauche et en dessous duquel paraît une tresse de cheveux noirs qui entoure le front ; des colliers de verroterie ; la chemise à longues et larges manches, attachée aux poignets et au cou par un cercle de broderies rouges ; un corsage de peau découpé sur la poitrine et fixé par

  1. Eau.