Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/328

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eux venaient les triumviri monetales, chargés plus spécialement des fonderies ; les quæstores ou receveurs, et les lustralis auri coactores, qui levaient l’impôt en or sur les habitants.

D’après quels procédés ces mines étaient-elles exploitées ? On n’a guère à ce sujet de données certaines, mais on peut présumer que les ouvriers de la Dacie suivaient la méthode usitée en Espagne et décrite par Pline[1], c’est-à-dire que l’eau était employée comme principal agent. On peut s’en convaincre en recherchant les traces des premiers mineurs, et en examinant ce qui reste de leurs travaux. Il y a, par exemple, à Veres Patak deux de ces étangs ou réservoirs comme les Romains en creusaient dans les montagnes, et dans lesquels ils faisaient arriver des cours d’eau qui entraînaient l’or. Ailleurs on reconnaît les puits et les canaux qu’ils ont percés suivant leurs règles ordinaires.

Les mines de Transylvanie furent abandonnées pendant les invasions qui désolèrent ce pays du 5e au 11e siècle. Dans le courant du 12e, les rois de Hongrie firent venir d’Allemagne des ouvriers qui les exploitèrent. Il est à croire que l’art de ces mineurs n’était pas fort avancé, car leurs produits étaient peu considérables. Sous le gouvernement des princes, les travaux prirent quelque extension. Christophe Báthori, Gabriel

  1. Liv. 34.