Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de là dans une auge d’un mètre de long, où il se repose. Cette auge est fortement entaillée d’un bout à l’autre, en sorte que le sable aurifère est retenu aux entailles par sa pesanteur. L’eau emporte le reste.

Il faudrait écrire un livre spécial sur les mines de Transylvanie : c’est ce que je n’ai pas la prétention de faire. Aussi, pour éviter les redites, me hâterai-je d’en finir avec toutes ces richesses. Je ne parlerai pas d’Offenbánya, où les ouvriers allemands du 12e siècle ouvrirent leurs premières mines. On en retirait alors une grande quantité de plomb : aujourd’hui on y trouve de l’or, de l’argent et du tellure. Je ne dirai rien non plus des usines d’Abrud Bánya, gros bourg perdu dans les montagnes, et bâti, assure-t-on, sur les ruines d’une ville romaine, Auraria major[1]. On en tire chaque année 1 100 kilogrammes d’or, et 2 200 kilogrammes d’argent. Je ne mentionnerai qu’en passant le ruisseau l’Ompoly, sur les deux rives duquel on recueille du cinabre dont on extrait annuellement, d’après la statistique de Benigni, 2 360 kilogrammes de mercure. Cependant, malgré

  1. Nous n’avons pas de preuves suffisantes pour combattre l’opinion admise. Nous dirons seulement que dans les tablettes de cire trouvées aux environs (Voyez la note à la fin du tome II) Abrud Bánya est désignée sous le nom d’Alburnum majus. Le nom que lui donnent les Valaques, Abrudu, et par suite la dénomination hongroise (Abrud Bánya, mine d’Abrud), semblent dériver d’Alburnum.