Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/372

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périssent, se perdent dans l’oubli ? qu’il ne reste pas même le nom de ce qui est passé ?
Que la trompeuse espérance nous fuit en nous trompant toujours…
Que ce désir qui te brise soit oublié demain, et tu vivras, et tu ne diras plus : « Je veux pleurer, je veux aimer, je veux mourir. »
…« Voiu plange, voiu iubi, si voiu muri. »

II.

Tu me disais un jour que jusqu’à la mort
Tu me conserverais tout ton amour…
Mais tu m’as oublié, tu as tout oublié.
Ainsi va le monde, ce n’est pas ta faute.

Tu mi diceai odate : Ah ! al meu iubite,
Partca mea din ceriuri tie o voiu da.
Tu me disais un jour : O mon bien-aimé,
Je veux te donner ma part de ciel.
Toate sont uitate,
Tout est oublié.
Toute sont perdute,
Tout est perdu.
Asfel este veacul, nu e vina ta.
Ainsi va le siècle, ce n’est pas ta faute.

Scii quand versai lacremi[1]

  1. Ces mots sont littéralement italiens : sai quando versaci lagrime.