Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/389

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corps avec le château ; le bastion et les peintures sont du 15e siècle. Puis viennent des tours construites par le prince Gabriel Bethlen en 1619 et 1624. C’est de ce côté qu’est située la chapelle ; c’est aussi là que se trouve le second pont, bâti vers ce temps par Paul Bethlen. On arrive ensuite aux murs élevés par le roi Mathias en 1480. Enfin l’on retrouve le pont principal, dont l’entrée est défendue par une grosse tour peinte récemment, car tout le château de Hunyad a eu à souffrir des réparations générales en 1825.

La cour intérieure est irrégulière et montante. Le roc sert de pavé. Çà et là sont des fenêtres gothiques percées de balles. Au dessus des portes sont sculptés divers écussons, entre lesquels on distingue le corbeau portant dans le bec un anneau d’or. La chapelle est petite et sans autre ornement qu’un balcon sculpté. Une meurtrière de huit pieds d’épaisseur éclaire la sacristie. L’âme de Jean Hunyade respire dans cette petite église simple et modeste à l’intérieur, formidable au dehors comme une redoute. Capistran y a prêché la croisade.

C’est dans la partie occidentale du château qu’on retrouve le plus de traces de l’architecture primitive. Au niveau de la cour est une grande salle voûtée, divisée d’un bout à l’autre par un rang de colonnes qui soutiennent les ogives du plafond. Sur l’une d’elles on lit cette inscription sculptée dans la pierre en lettres du 15e siècle : Hoc opus fecit fierci magnificus Joannes Hu-