Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/452

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seuls jusqu’à ce jour. Non seulement cette aristocratie accorde des droits étendus aux classes inférieures, mais encore elle se dépouille des privilèges qu’elle possédait depuis dix siècles ; elle offre spontanément de payer les impôts auxquels elle n’avait jamais été soumise, et brise d’elle-même la dernière barrière qui la sépare du peuple. Sanctionnées en Hongrie, ces lois seront immédiatement adoptées en Transylvanie. Nous regrettons que l’Europe ne soit pas plus attentive à ces nobles efforts. C’est là une œuvre qui mérite l’ardente sympathie des pays libres ; et il appartenait à un peuple aussi généreux que le peuple hongrois de donner ce spectacle au monde.