Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/65

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noms des dieux romains qui furent introduits : elles en signalent plusieurs, tels que Sarmandus et Sirona, qui ne faisaient point partie de l’Olympe.

Parmi les restes les plus intéressants de la domination romaine qui subsistent en Transylvanie, il faut citer les bas-reliefs mithriaques. On en a découvert douze ou quinze. C’est une femme qui a le mérite de les avoir fait connaître. Mme la baronne Josika a envoyé à M. Lajard les copies de plusieurs bas-reliefs à mesure qu’on les déterrait, ce qui a fourni l’occasion au savant académicien d’écrire un mémoire lu à l’Institut en 1839[1]. Il y a à peine un siècle qu’on s’est occupé de rechercher les traces de l’époque trajane. Seivert[2] a compté et copié les inscriptions qu’il a rencontrées ; mais combien de maisons, de bourgades, de villes entières, ont été construites au moyen âge, avec des pierres romaines ! Combien d’armes, de bagues, de monnaies, d’objets de toute sorte, ont été dispersés ou fondus ! On eût dit, écrit Benkö, qu’on les avait semés dans les plaines et les montagnes, et qu’ils croissaient de jour en jour.

Et aujourd’hui encore combien d’antiquités curieuses tombent entre les mains de gens qui en ignorent la

  1. Mémoires sur trois bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie. Imprimerie royale, 1840.
  2. Inscriptiones monumentorum romanorum in Dacia mediterranea. Viennæ, 1773.