Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome I.djvu/80

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nations, choisissent trois gentilshommes catholiques, trois calvinistes, trois luthériens et trois unitaires, c’est-à-dire trois membres de chaque religion reçue, qu’ils désignent à l’empereur : celui-ci prend le gouverneur entre les douze candidats. Les comitats envoient deux députés à la Diète ; d’après la loi, on doit choisir de préférence des députés de religion diverse. Chaque religion a ses collèges, qui sont soumis à la surveillance des consistoires[1].

Ce n’est pas que les opinions religieuses aient beaucoup de force en Transylvanie, du moins dans les classes supérieures. Mais des causes politiques et un esprit de parti ont entretenu ces divisions. Les Hongrois (abstraction faite des unitaires, qui sont peu nombreux)

  1. Outre les écoles inférieures,
    Les catholiques ont des collèges à Carlsbourg, Bistritz, Hermannstadt, Clausenbourg, Csik-Somlyo, Kanta, Maros Vásárhely, Szilágy Somlyo, Udvarhely, et Zalathna.
    Les calvinistes ont des collèges de premier et de second ordre à Clausenbourg, Nagy Enyed, Maros Vásárhely, Szászváros, Ziláh, Torda, Vizakna, Kézdi Vásárhely ;
    Les luthériens, à Hermannstadt, Cronstadt, Schœsbourg, Megyes et Bistritz ;
    Les unitaires, à Clausenbourg, Torda, Toroczko et Keresztur.
    Les Grecs unis ont un collège de première importance à Balásfalva.