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de la chambre des députés

M LA CHAMBRE DES DJÉPUT^S. lOl nues de toute la France. C’est ainsi que s’est consolidé l’attachement du peuple anglais pour la maison de Hanovre, et ce n’est qu’ainsi que peuvent s’établir des liens durables d’affection et d’estime entre la nation française et les Princes appelés à la gouverner.

L’objection tirée du respect dû à la Charte est plus grave, mais n’en peut pas moins être victorieusement réfutée.

Sans doute, disent beaucoup de gens, les articles de la Charte, relatifs aux élections, entraînent de grands inconvéniens ; l’expérience en a démontré le danger ; mais dans un pays où depuis si long-temps tout est mobile, tout est précaire, le premier des besoins est la stabilité de ce qui existe ; et mieux vaut se résigner à des institutions, même reconnues pour mauvaises, que de courir les chances d’un nouveau changement. D’ailleurs n’est -il pas dangereux de donner aux factions qui pourraient arriver au pouvoir, l’exemple d’une atteinte portée à la Charte ?

Certes , ce dernier argument n’est pas d’un grand poids ; il faut avoir bien peu d’idée des passions humaines pour se figurer qu’un parti , animé par le combat et fier de la victoire , se laisse arrêter par des délicatesses de ce genre. Quant aux embarras qui pourraient accom-VjOOQIC