Page:Auguste de Staël - Œuvres diverses, 1829.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
139
des députés

la Charte, le même gçnre de vénération que nous ressentons pour ses principes fondamentaux ; car, la raisop humaine ne se prêtant point à de semblables superstitions en politique, on ne parviendrait qu’au triste résultat d’ébranler peut-être tout l’ensemble de notre croyance. Aujourd’hui la loi des élections forme , avec les articles de la Charte qui sont relatifs au même objet, un système que nous devons conr sidérer dans son ensemble. Ce code électoral, de même que tous les codes possibles, renferme des principes essentiels qui en constituent l’esprit , et des dispositions accessoires qui peuvent et doivent même être changées, sans que pour cela l’on altère les véritables bases de l’édifice. Les principes fondamentaux de notre système représentatif sont au nombre de trois. Le premier est de confier le droit d’élire à une classe respectable dq propriétaires, ayanjt assez de fortune pour être M’abri de la corrupr tion , et assez de lumières pour exercer, avec connaissance de cause, les fonctions iroppiv tantes qui leur sont attribuées, (i) (i) Voici comment s’exprime sir J. Mackintosh sur noire loi des élections : « En France, où le droit de suS-Crage n’est accordé qu’aux citoyens payant 3oo francs de « contribution directe , l’objet est éTidemment de mettre « le pouvoir électoral entre les mains des classes moyen*-VjOOQIC