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des députés

semblée élective, que nous avons cru devoir emprunter au régime impérial, sont aujourd’hui fatales à la stabilité du gouvernement, plus encore que funestes aux progrès de la liberté. Cette observation me paraît évidente ; elle s’applique avec force au renouvellement de la Chambre par cinquième, mais surtout au petit nombre et à l’âge des députés.

Le renouvellement annuel d’une partie de la Chambre, lors même qu’il se passe avec le calme et la dignité dont la nation française a fait preuve dans les deux dernières élections, est une fièvre continue à laquelle un gouvernement peut difficilement résister, surtout dans un pays dont toutes les institutions sont encore flottantes. Bien que cette élection ne soit pas générale, le mouvement qu’elle excite dans les esprits est presque le même dans toute la France : ce serait peu de chose encore si notre gouvernement savait en être tranquille spectateur ; mais la terreur panique dont on l’a vu saisi à l’époque des élections a fait croire qu’il manquait de force ou de sincérité. On lui a supposé quelque arrière-pensée, lorsque le plus légitime exercice des droits consacrés par la Charte lui a causé de telles alarmes.

Pour fonder quelques lois organiques, il faut nécessairement qu’il s’établisse, pendant un cer-VjOOQIC