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Page:Auguste de Staël - Œuvres diverses, 1829.djvu/260

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Du nombre et de l'âge

iSo DU NOMBRE ET BB LAGE

pussent s’accroîtce dans le rapport de l’augmentation de l’assemblée : si cela était, aucun gouvernement ne se maintiendrait, de quelque façon qu’il s’y prît pour composer les deux Chambres. Les intérêts du ministère sont donc en ce point parfaitement conformes à ceux de la raison et -de Loi liberté.

-v lie petit nombre des députés rend nécessairement la majorité ministérielle très incertaine et très précaire ; c’est toujours une douzaine d’individus, dont mille circonstances peuvent faire varier l’opinioni, qui tiennent entre leurs ttiahrt le Sort de Chaque loi nouvelle. D’ailleurs , ne perdons’ pas de vue que la soumission de la minorité à la majorité, et l’obéissance du peuple à e$ ’que la majorité de ses représentai a décidé , ne sont , eh quelque sorte, que des fictions légales ; fictions sans doute très sages, très protectrices de l’ordre public , mais qui n’en sont pas moins un triomphe continuel et souvent -difficile de là raison de l’homme sur ses passions. Car cèsdièteà de Pologne, OÙ l’unanimité s’obtenait à coups de sabfre, sont l’image de ce qui se passerait chez tous les peuples, si une sage déférence pour de certaines idées ne contenait pas les penChans naturels de 1 espèce humaine. Or, dans un pays où l’ôrk verrait constamment les propositions ministérielles ne passer qu’à

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