Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/498

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Chap. II, 20.

[er J.IVRE DES MACHAB^ES.

Chap. II, 51,

raient, chacune abandonnant le cultc de i rons tous, disaient-ils, dans la simplicity de notrc cceur ! Le ciel et la terre sont temoins pour nous que vous nous faites mourir injustement." Les soldats les 3S ayant done attaques le jour du sabbat, ses peres, et se soumettraient volontiers 20 a ses ordres, moi, mes fils et mes freres nous suivrons l’alliance de nos peres. 2i Que Dieu nous garde d’abandonner la _

loi et ses preceptes ! Nous n’obeirons | ils moururent, eux, leurs femmes et ieurs 

pas aux ordres du roi pour nous ecarter i enfants, ainsi que leurs troupeaux, au de notre culte soit a droite soit a gau- j nombre de mille personnes.

che." Des qu’il eut acheve ce discours, | Mathathias et ses amis apparent ce 39 

un Juif s’avanca aux veux de tous pour ! massacre, et ils en eprouverent une tres sacrifier, selon L’ordre’du roi, sur Vautel I grande douleur. Et ils se dirent entre 40

fleve a Modin. A cette vue, Mathathias | eux : " Si nous faisons tous comme ont 

fut indigne et ses reins s’emurent ; il fait nos freres, et que nous ne combatlaissa monter sa colere selon la loi, et se tions pas contre les nations pour nos vies precipitant il tua cet homme sur l’autel. ! et pour nos institutions, ils nous aunmt

II tua en meme temps. l ? officier du roi bientot extennines de la terre. /’ il* 41 

qui forcait a sacritier, et renversa Tau- prirent done en ce jour-la cette resolutel. Cest ainsi qu’il fut transports de tion : Qui que ce soit qui vienne en guerre zele pour la loi, a l’excmple de Phinees, contre nous le jour du sabbat, combatqui tua Zambri, fils de Salum. i tons contre lui, et ne nous laissons pas

Alors Mathathias parcourut la ville en ’ tuer comme ont fait nos freres dans leurs 

criant a haute voix : " Quiconque a le j retraites. Alcrs se joignit a eux une 42 zele de la loi et maintient l’alliance, qu’il : troupe d’Assideens, formee d’hommes S sorte de la ville et me suive !" Et il j vaillants d’lsrael, de tous ceux dont le s’enfuit, lui et ses fils, dans la montagne. | coeur etait attache a la loi. Tous ceux 43 abandonnant tout ce qu’ils possedaient j qui cherchaient a echapper aux maux

dans la ville. Un grand nombre de I presents vinrent aussi a eux et accrurent 

Juifs qui cherchaient la justice e* la loi

descendirent alors dans le desert, pour 

y demeurer, eux, leurs enfants et !<* ars letnmes, ainsi que leurs bestiaux,^ p-*rce que les maux qui les accablaient etaient

a leur comble. On annonca aux of riders 

du roi et aux troupes qui etaient a Jerusalem, dans la cite de David, que des hommes qui avaient transgresse l ? ordre du roi etaient descendus au desert leur force. Ayant ainsi forme une ar- 44 mee, ils frapperent tVabord les prevaricateurs dans leur colere et les impics dans leur indignation ; ceux qui purent leur echapper se refugierent aupres des nations. Mathathias parcourut le pays 45 avec ses compagnons ; ils detruisirent les autels, circoncirent par force tous !es 46 enfants incireoncis qu’ils trouverent dans la terre d’lsrael, et poursuivirent ceux 47

dans des retraites cachees. Aussitot un  qu’enflait Torgueil. L’entreprise reussit 

ca^nperent vis-a-vis d’eux et se disp serent a les attaquer le jour du sabbat. %l Ils leur dirent : " Cest assez a* avoir risisti jusqu’ici. Sortcz et executcz I’ordre du roi, et vous vivrez !" Les Juifs repondirent : " Nous ne sortirons point et nous n’obeirons point a fordre du roi ;

ce serait violer le jour du sabbat." Aussitot 

les Syriens engagerent contre eux

le combat. Ils ne leur repondirent pas, 

ne leur jeterent pas une seule pierre et

ne boucherent pas leur retraite, " Mou- 

. Ce strait violer (titt., de maniere a violer ) se rapporte aux deux verbes qui precedent, sortir et ebiir. Sans doute ie texte htfbreu mal tradui’. en grec sicnifiait : Et nous ne vioUrons /as U tour du s<w6at t en combattant pour nous dti’endre. Comp. vers. 41.

. Une troupe d’Assidiens : ce nomestla forme grecque de I’hebreu ckastdim, e’est-adire fiettx. On appelait ainsi une classe de Juifs tres attaches a la loi qui, merne avant paiens et contre 1a puissance

ils ne courberent pas le front devant le pecheur.

Lorsque les jours de Mathathias tou- 49 cherent a leur fin, il dit a ses fils : " Maintenant regne l’orgueil et sevit le chatiment ; e’est un temps de mine et d’ardente colere. Maintenant done, 6 50 mes fils, deployez votre zele pour la loi et donnez vos vies pour Falliance de nos peres. Sou venez- vous des oeuvres que 51 nos peres ont accomplies de leur temps, IWnement des MachaWes, s’efforcait de reagir contre 1’envahissement des idees et des moeurs paiennes. Les plus braves d’entrc eux se joignirent aux Machables pour d^fendre leur foi commune, mais sans se confondre avec eux et sans renoncer a exercer parfois une .ic* lion indlpendante. Comp. vii, t3etll Mach. xiv, 6. Le texte re^u porte une troupe dejutfsi le Syriaque. une t-oupe d’ Israelites ; la Vulg. a lu Assuteens, qui paralt ctre lavraie le^on.

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