Chap. XXXVIII, i. LIVRE DE JOB. Chap. XXXVIII, 2a
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TROISIEME PARTIE.
INTERVENTION DIVINE [Ch. XXXVin — XLII, 6].
chap, xxxvm — xxxix. — RJponse du Seigneur d Job.
Alors le Seigneur repondit a Job du sein de la tempete, et dit :
Quel est ceiui qui obscurcit ainsi la Providence
Par des discours.sans intelligence ?
Ceins tes reins, comme un homme ;
Je vais t’interroger et tu me repondras.
Ou etais-tu quand je posais les fondements de la terre ?
Dis-le, si tu as ^intelligence.
Qui en a determine les dimensions ?
Qui a tendu sur elle le cordeau ? " —
Sur quoi ses bases reposent-eiles,
Ou qui en a pose la pierre angulaire,
Quand les astres du matin chantaient en choeur,
Et que tous les fils de Dieu poussaient des cris d’ailegresse ?
Qui a ferme la mer avec des portes,
Lorsqu’elle sortit impetueuse du sein maternel ;
Quand je lui donnai les nuages pour vetements,
Et pour langes d’epais brouillards ;
Quand je lui imposai ma loi,
Que je lui mis des portes et des verrous,
Et que je lui dis : " Tu viendras jusqu’ici, non au-deU ;
Ici se brisera Torgueil de tes (lots " ?
As-tu, depuis que tu existes, commande au matin ?
As-tu indique sa place a Taurore,
Pour qu’eile saisisse les extremites de la terre -^
Et qu’elle en secoue les mechants ;
Pour que la terre prenne forme, comme Targile sous le cachet
Et qu’elle se montre paree comme d’un vetement ; ’
Pour que les malfaiteurs soient prives de ieur lumiere
E t que le bras leve pour le crime soit brisS ? *
Es-tu descendu jusqu’aux sources de la mer ?
T’es-tu promenS dans les profondeurs de Tocean ?
Les portes de la mort se sont-elles ouvertes devant toi ?
As-tu vu leseuil du noir abime ?
As-tu embrasse P6tendue de la terre ?
Parle, si tu sais toutes ces choses.
Quel chemin conduit au sejour de la lumiere,
Et quelle est la demeure des tenebres ?
Tu pourrais fixer les limites de leur domaine,
Tu connais les sentiers de leur sejour !
XXXVIH, i. Job avait demands a plaider
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avec lui (xm, aa). Void que Dieu paralt ; il va rtpondrc a sa creature, mail rfpondre en Dieu t non en rendant compte de ses desseins, mais en momrant a Job qy if n’a pas le droit de leur refuser sa soumission. Pour cela. il fait passer sous ses yeux un tableau magnifique des merveuies de la creation : toutes ces oeuvres reveent une sagesse, uoe providence, une adaptation parlatte des moyens aux fins qui attestent . eur v u .f cur une bont * ahsolue et doivent apprendrea I homme a accepter humblement et sans murmure tout ce que le Tout-Puissant P«it ordonner ou pennettre. Cette explication ne louche pas au cM philosophiquede la question agitee, mais elle fera, descendre dans le coeur de Job des sentiments d’humilit* et de resignation qui prepareront pour lui le retour de la faveur divine. Le ..^ is ? )l ! f rs de Dicu °cc»P« les chapitres xxxviimcIi ; il se conmose de deux parties, suivies chacune de quelques mots dc Job, exprimam sa soumission et son repentir : merveilles du monde physique (ch, xxxviii) ; merveilles du monde animal (xxxix) ; Behemoth et Leviathan, ou I hippopotame et le crocodile (xl et xliX . Les astrtt et les anges qvlJHs cU Ditu t torment I annit fhabr. tsada) du ciel, et comme la milice du Seigneur, appele* pour cette raison Dieu des artnees (Eloki T$tb<wih — 579 —