Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/105

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ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et les avez révélées aux petits[1]. Oui, je vous bénis, mon Père, de ce qu’il vous a plu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père[2]. Nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils a voulu le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau[3], et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug[4], et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur[5], et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

  1. C’est-à-dire de ce que vous avez permis que mes enseignements, rejetés par l’orgueil des Pharisiens et des Scribes qui sont sages à leurs propres yeux, fussent acceptés des petits et des humbles, etc.
  2. La science, la puissance, le gouvernement, la substance même du Père. Ce vers. explique la manière dont le Père se communique aux petits, c’est-à-dire aux fidèles : c’est par le Fils, qui seul connaît le Père, et que le Père seul connaît, parce qu’ils ont la même nature et la même substance divine.
  3. Sous le fardeau, soit des observances dont les Pharisiens vous accablent (Théophylacte), soit de vos péchés (saint Augustin), soit des souffrances et des épreuves de la vie.
  4. Le joug de la loi évangélique.
  5. Beaucoup traduisent : Apprenez de moi, venez à mon école, faites-vous mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, bien différent des Pharisiens durs et orgueilleux. Mais 1. cette interprétation est moins commune. 2. Il semble qu’alors le verbe apprenez ne devrait pas être en gr. à l’aoriste, mais au présent. 3. L’omission du régime n’aurait-elle pas quelque chose de dur ?