à l’Église[1] ; et s’il n’écoute pas l’Église, qu’il vous soit comme un païen et un publicain[2]. En vérité, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié aussi dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre, sera délié dans le ciel. Je vous le dis encore[3], si deux d’entre vous s’accordent sur la terre, quelque chose qu’ils demandent, ils l’obtiendront de mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.
21 Alors Pierre s’approchant de lui : Seigneur, dit-il, si mon frère pèche contre moi, combien de fois lui pardonnerai-je ? Jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois[4].
23 C’est pourquoi le royaume des cieux est comparé à un roi[5] qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Lorsqu’il eut commencé à le faire, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents[6]. Et, comme il n’avait pas de quoi les rendre, son maître ordonna qu’on le vendît avec sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait, pour payer sa dette. Le serviteur, se jetant à ses pieds, le conjurait en disant : Prenez patience, et je vous rendrai tout. Touché de compassion, le maître de ce serviteur le renvoya et lui remit sa dette. Mais le serviteur à peine sorti trouva un de ses compagnons qui lui devait cent deniers[7], et, le
- ↑ Au supérieur ecclésiastique.
- ↑ C’est-à-dire exclu de la communion des fidèles, excommunié.
- ↑ De la rigueur contre les dissidents, Notre-Seigneur passe aux avantages de la concorde.
- ↑ C’est-à-dire un nombre infini de fois, toujours.
- ↑ Dieu en agit envers mes disciples, comme fit un roi, etc.
- ↑ Environ cinquante millions de francs ; cette somme presque incalculable est l’image de la dette immense du pécheur envers Dieu.
- ↑ Un peu plus de cinquante fr. ; cette somme insignifiante, en comparaison de l’autre, insinue que