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ÉVANGILE DE SAINT MARC

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Le nom de Marc est inscrit en tête du second Évangile. Nous croyons avec le bréviaire romain, Baronius, Cotelier et le P. Patrizzi[1], qu’il faut distinguer cet évangéliste d’un personnage plusieurs fois mentionné dans les Actes (xii, 12 ; xiii, 5, 13 ; xv, 39) et dans les Épîtres de saint Paul (Coloss. iv, 10 ; ii Tim, iv, 11), Jean Marc, fils d’une certaine Marie de Jérusalem, et parent de saint Barnabé. Saint Marc était juif d’origine, comme le prouve son style rempli d’hébraïsmes[2]. Parmi les Apôtres, il s’attacha de préférence à saint Pierre, qui l’appelle son fils[3], c’est-à-dire son disciple, et fut à Rome son interprète[4], lorsque cet Apôtre y annonça pour la première fois l’Évangile, l’an 42. L’année suivante, avant la mort d’Hérode

  1. De Evangeliis, t. I, p. 35 et sv., et in Marcum Commentarium, appendix I.
  2. Chap. i, 7 ; vii, 25, al.
  3. I Pierre, v, 13.
  4. Il se trouvait souvent, dans les premières assemblées des chrétiens, des personnes de différents pays et de langues diverses ; il était donc nécessaire qu’il y eût des interprètes pour traduire aux étrangers dans leurs langues propres ce que les Apôtres disaient en la langue du lieu. Saint Paul fait allusion à ces interprètes. I Cor. xiv, 5. Baronius.