Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/20

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lemagne l’avait assez étudié pour pouvoir relever lui-même les fautes échappées aux copistes, et l’on montre encore aujourd’hui, à Aix-la-Chapelle, un manuscrit tout chargé de ces royales corrections. Enfin, l’homme de génie le plus actif et le plus étonnant des temps modernes, Napoléon Ier, s’exprimait ainsi dans son exil de Sainte-Hélène :

« L’Évangile possède une vertu secrète, je ne sais quoi d’efficace, une chaleur qui agit sur l’entendement et qui charme le cœur ; on éprouve à le méditer ce qu’on éprouve à contempler le ciel. L’Évangile n’est pas un livre, c’est un être vivant, avec une action, une puissance qui envahit tout ce qui s’oppose à son extension ; je ne me lasse pas de le lire, et tous les jours avec le même plaisir.

Le Christ ne varie pas ; il n’hésite jamais dans son enseignement ; et la moindre affirmation pour lui est marquée d’un cachet de simplicité et de profondeur qui captive l’ignorant et le savant, pour peu qu’ils y prêtent leur attention.

Nulle part on ne trouve cette série de belles idées, de belles maximes morales, qui défilent comme les bataillons de la milice céleste, et qui produisent dans notre âme le même sentiment que l’on éprouve à considérer l’étendue infinie du ciel resplendissant, par une belle nuit d’été, de l’éclat des astres.