l’époux leur sera enlevé, et ils jeûneront en ces jours-là. Personne ne coud une pièce d’étoffe neuve à un vieux vêtement : autrement la pièce neuve emporte quelque chose de l’autre, et la déchirure devient plus grande ; et personne ne met de vin nouveau dans des outres vieilles : autrement, le vin rompant les outres, le vin se répandra et les outres seront perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves[1].
23 Il arriva encore[2] que le Seigneur passant le long des champs de blé un jour de sabbat, ses disciples, tout en s’avançant, cueillaient des épis. Et les Pharisiens lui dirent : Pourquoi font-ils, le jour du sabbat, ce qu’il n’est pas permis de faire ? Il leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David pressé par le besoin, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? Comment il entra dans la maison de Dieu, au temps du grand-prêtre Abiathar[3], et mangea les pains de proposition dont il n’était permis de manger qu’aux prêtres seuls, et en donna même à ceux qui étaient avec lui ? Il leur dit encore : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. C’est pourquoi[4] le Fils de l’homme est maître même du sabbat.
- ↑ Sens : les Apôtres ne sont pas encore assez forts pour que j’exige d’eux des choses difficiles.
- ↑ Un peu après Pâque, l’an 27 de l’ère vulgaire.
- ↑ Le premier livre des Rois (chap. xxi) le nomme Achimélech, père d’Abiathar, qui ne devint grand-prêtre qu’un peu plus tard. On a donné beaucoup d’explications de cette différence de nom ; la plus simple est de supposer qu’Achimélech avait pour surnom Abiathar.
- ↑ Le sabbat a été institué pour que l’homme pût rendre à Dieu les hommages qu’il lui doit et réparer ses forces par le repos. C’est pourquoi, en faveur des besoins de l’homme, etc.