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Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/317

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du pays de Gérase le prièrent de s’éloigner d’eux, parce qu’ils étaient saisis d’une grande frayeur[1]. Il monta donc dans la barque pour s’en retourner. Et l’homme de qui les démons étaient sortis le priait de l’admettre à sa suite ; mais Jésus le renvoya en disant : Retournez en votre maison, et racontez les grandes choses que Dieu a faites pour vous. Et il s’en alla par toute la ville, publiant tout ce que Jésus avait fait pour lui.

40 Lorsque Jésus fut de retour, le peuple l’accueillit avec joie, car il était attendu de tous. Et voilà qu’un homme nommé Jaïre, qui était chef de la synagogue, vint se jeter aux pieds de Jésus, le priant d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans, qui se mourait.

43 Comme Jésus y allait, et qu’il était pressé par la foule, une femme affligée d’un flux de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien en médecins, sans qu’aucun eût pu la guérir, s’approcha de lui par derrière et toucha la houppe de son manteau. Aussitôt le flux de sang s’arrêta. Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Tous s’en défendant, Pierre, et ceux qui étaient avec lui, dirent : Maître, la foule vous presse et vous accable, et vous demandez : Qui m’a touché ? Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car j’ai senti qu’une vertu était sortie de moi. Se voyant découverte, la femme vint toute tremblante, et, se jetant à ses pieds, raconta devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie en un instant. Et Jésus lui dit : Ma fille, votre foi vous a guérie ; allez en paix[2].

  1. Ils craignaient que la même chose n’arrivât à tous leurs troupeaux.
  2. Dans le grec : Ma fille, ayez confiance, votre foi, etc.